« Ce siècle mortifère exècre la beauté. Il raccourcit le temps, tue les longueurs, les silences et les vides. Il sait que c'est dans les pauses qu'émergent souvent l'incandescence de l'être, alors il met du bruit afin de colmater ces possibilités. Avec ce grésillement médiatique en toile de fond, l'homme est constamment extrait de son centre: il en oublie le retour, errant comme un satellite sans fonction. Créer, c'est une bataille contre cette volonté d'anéantissement du noyau. L'art implique de rester dedans, durer dans quelque chose qui nous est devenu étranger. » - Mylène Gauthier