Quand je fais de la photographie, j'aime me sentir au seuil du paysage. C'est à cet endroit précis, à l'orée, que je suis au plus près de la nature des choses.
Dans le mois de novembre le plus gris, le plus mort, si on regarde bien mais vraiment bien, on voit fleurir les teintes les plus flamboyantes de la fadeur. C'est le spectacle le plus magnifique que je connaisse mais, il faut bien regarder car, la fadeur c'est à une année lumière des "spotlights".
J'ai une vision de l'enfant qui observe le mouvement du mobile de son berceau. Ça doit débuter ainsi, à l'horizontale, la myriade de chemins miroirs qui s'agitent verticalement au-dessus de nous, une montagne de carrefours giratoires. Toutes ses possibilités infinis à cul de sac pour cause du temps compté.
Le sens du mot mobile à quant à lui, été remplacé par un système d’exploitation informatique; le monde n'a jamais été aussi fixe, autant rivé devant des miroirs; nos cerveaux fonctionnant maintenant à mobiles et à vapeur. Kaʻula O Keahi! Rougeoiement Du Feu, La Mangeuse De Terre Avance Mais, Qui S'en Soucie ? La Toile Est Une Fissure Qui S'ouvre Le Temps De L'« Œuvrement », Après, Si L'on Tarde Trop, S'ensuit Le Règne Hermétique Du Basalte.
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