Ici, une tempête a déjà frappée la Gaspésie, une cinquantaine de centimètre. Surprenant comme première dégelée. Sur l'île de béton, rien encore mais l'odeur de l'hiver déjà rôde. J'ai toujours raffolé des parfums de glace bleue avant l'arrivée de la grande Blanche, mais cette année les effluves sont moribonds. Le ciel est bas, gris, touffu et aucun vent n'agite les branches évidées. Tout est figé comme le corps et l'esprit des gens.
Quand le temps se fixe, la mort rôde.
Je cherche un mouvement autre que l'agitation qui m'habite, mais le lin demeure silencieux. Rien ne grince mais rien n'est paix. J'ai toujours de longues périodes d'incubation après des périodes intenses, mais là, aucune projection qui serait un combustible assez puissant pour marquer un territoire. Le pictural est toujours affaire de délimitation.
Des pistes que je cherche chez la tribu africaine du Mali, les Dogons en lien avec le premier langage, en lien avec celui que me parle M-a au sujet de Lacan concernant sa lalangue. «Le langage, dit Lacan, est fait de lalangue; c'est une élucubration de savoir sur la langue.» Mon obsession doit venir de ce premier langage signé qui est le mien, où l'observation extrême de la plastie est la fondation de ce dire gestuel.
Le corps, le voir, le dire, dans cet ordre.
Dans mon histoire, j'ai vu tellement de chair mutilées par la maladie où l'accident de peau devenait un outil de lecture pour mieux saisir le langage de l'être que je n'arrive pas à comprendre cette obsession du lisse sur les corps, cette façon de colmater les pores et les ridules du dire. Les plis sont des mots.
Le monde est maintenant lisse, ça hurle, enfermé.
Quand le temps se fixe, la mort rôde.
Je cherche un mouvement autre que l'agitation qui m'habite, mais le lin demeure silencieux. Rien ne grince mais rien n'est paix. J'ai toujours de longues périodes d'incubation après des périodes intenses, mais là, aucune projection qui serait un combustible assez puissant pour marquer un territoire. Le pictural est toujours affaire de délimitation.
Des pistes que je cherche chez la tribu africaine du Mali, les Dogons en lien avec le premier langage, en lien avec celui que me parle M-a au sujet de Lacan concernant sa lalangue. «Le langage, dit Lacan, est fait de lalangue; c'est une élucubration de savoir sur la langue.» Mon obsession doit venir de ce premier langage signé qui est le mien, où l'observation extrême de la plastie est la fondation de ce dire gestuel.
Le corps, le voir, le dire, dans cet ordre.
Dans mon histoire, j'ai vu tellement de chair mutilées par la maladie où l'accident de peau devenait un outil de lecture pour mieux saisir le langage de l'être que je n'arrive pas à comprendre cette obsession du lisse sur les corps, cette façon de colmater les pores et les ridules du dire. Les plis sont des mots.
Le monde est maintenant lisse, ça hurle, enfermé.