Le froid, toujours le froid et son feu. Une tisane d'ortie à la menthe. Le silence.
En habitant mon vide intersidéral, j'ai retrouvé les noms perdus de mes trois figures parentales. Naître pendant les feux de Beltaine n'a pas suffit, il a fallu être tissée avec « Ne parle pas », « Ne vois pas », « N'entends pas ». Mes origines japonaise ne font plus aucun doute maintenant.
J'ai apprise sur Wiki qu'une des plus anciennes représentations connues de mon triangle familiale se trouve au Nikkō Tōshō-gū, l'un des sanctuaires et temples de Nikkō au Japon. Papa le muet, tantine l'aveugle et maman la sourde. Je ne «métaphorise» même pas.
Réal n'utilisais jamais sa voix à cause des mauvais traitements reçu à l'école des sourds, ainsi naquit père Mizaru, celui qui ne parle pas. Huguette perdit la vue à cause d'une maladie dégénérative de l’œil, naquit tante Kikazaru, celle qui ne voit pas. Carmelle, mère Iwazaru perdit l'ouïe suite à une méningite, voilà pour la naissance de celle qui n'entend pas.
Il m'a fallu dès l'arrivée dans ce monde comme beaucoup d'humains, pallier, combler puis relier des manques, des peurs et des incompréhensions. Les familles inaptes, c'est rien de nouveau. Ce qui explique possiblement pourquoi je me suis toujours refusée à suivre ce précepte facilitant du culte Kōshin que ma famille pratique encore allègrement qui est ne pas vouloir voir ce qui peut poser problème, ne rien vouloir dire de ce qu’on sait pour ne pas prendre de risque et ne pas vouloir entendre pour pouvoir faire comme si on ne sait pas. Faire le contraire d'eux c'est ce qui faisait sens. J'ai donc beaucoup de respect pour l'audace de celui qui ose se dire, se voir et s'entendre.
Ce qui fait sens pour écrire, photographier et peindre comme mécanique de sortie. De la sagesse tout cela? Nah! De la survie.
En habitant mon vide intersidéral, j'ai retrouvé les noms perdus de mes trois figures parentales. Naître pendant les feux de Beltaine n'a pas suffit, il a fallu être tissée avec « Ne parle pas », « Ne vois pas », « N'entends pas ». Mes origines japonaise ne font plus aucun doute maintenant.
J'ai apprise sur Wiki qu'une des plus anciennes représentations connues de mon triangle familiale se trouve au Nikkō Tōshō-gū, l'un des sanctuaires et temples de Nikkō au Japon. Papa le muet, tantine l'aveugle et maman la sourde. Je ne «métaphorise» même pas.
Réal n'utilisais jamais sa voix à cause des mauvais traitements reçu à l'école des sourds, ainsi naquit père Mizaru, celui qui ne parle pas. Huguette perdit la vue à cause d'une maladie dégénérative de l’œil, naquit tante Kikazaru, celle qui ne voit pas. Carmelle, mère Iwazaru perdit l'ouïe suite à une méningite, voilà pour la naissance de celle qui n'entend pas.
Il m'a fallu dès l'arrivée dans ce monde comme beaucoup d'humains, pallier, combler puis relier des manques, des peurs et des incompréhensions. Les familles inaptes, c'est rien de nouveau. Ce qui explique possiblement pourquoi je me suis toujours refusée à suivre ce précepte facilitant du culte Kōshin que ma famille pratique encore allègrement qui est ne pas vouloir voir ce qui peut poser problème, ne rien vouloir dire de ce qu’on sait pour ne pas prendre de risque et ne pas vouloir entendre pour pouvoir faire comme si on ne sait pas. Faire le contraire d'eux c'est ce qui faisait sens. J'ai donc beaucoup de respect pour l'audace de celui qui ose se dire, se voir et s'entendre.
Ce qui fait sens pour écrire, photographier et peindre comme mécanique de sortie. De la sagesse tout cela? Nah! De la survie.